Neige d'argent
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 Faust Skavell, se porte bien sans surnom

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Faust Skavell
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Faust Skavell


Messages : 49
Age : 28
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Feuille de personnage
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Faust Skavell, se porte bien sans surnom Left_bar_bleue38/40Faust Skavell, se porte bien sans surnom Empty_bar_bleue  (38/40)
Race: Ange
Classe: Paladin

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MessageSujet: Faust Skavell, se porte bien sans surnom   Faust Skavell, se porte bien sans surnom I_icon_minitimeMar 17 Jan - 18:58

Fiche de personnage
ANGE


Votre personnage


Prénom : Faust
Nom : Skavell
Surnom : C'est toi qui choisis, poulette... ♥
Age : 36 ans
Sexe : Oui et masculin.
Origine : Des p'tits nuages.
Race : Ange
Classe : Paladin
Métier : C'est une sorte de bienfaiteur, il met son paladinisme au service des gens.


Arme(s) ou Pouvoir(s) : Faust possède une belle épée longue à la garde ouvragée.


Physique :

Le quadragénaire se saisit de son matériel et chaussa ses petites lunettes rondes.
« Bon alors, il ressemble à quoi, votre mari ?
Depuis un moment, son interlocutrice passait nerveusement sa main sur la table, encore et encore, comme pour chasser une couche de poussière inexistante.
« Et bien… Il est assez grand, à peu près un mètre quatre-vingt… Cinq. Oui, un mètre quatre-vingt cinq. Il est plutôt musclé, vous savez… Un sourire un peu moqueur apparut sur ses fines lèvres roses. La jeune femme baissa la tête. En fait, il n'a pas un gramme de gras, il s'en targue assez souvent.
« Mmmmoui… Un léger bruit de fusain gras qui gratte sur du papier s'interposa.
« On dirait que sa silhouette a été taillée dans du marbre : lorsqu'on le voit, on a l'impression qu'il est inébranlable, il se tient droit et fier comme une statue de héros.
« J'aimerais mieux que vous me décriviez son visage, en fait » , répondit le dessinateur en s'imaginant des étoiles dans les yeux anormalement neutres de son interlocutrice.
« Ah. Et bien, il a des cheveux en bataille, un peu ébouriffés là où ils sont le plus court et… Oui, ils sont un peu plus longs devant, il y a des mèches qui encadrent son visage, comme ça. » Elle fit un geste avec ses mains, les passant à la racine de sa propre chevelure puis en les faisant descendre sur ses joues. « Ils sont bruns, bruns foncés, plutôt lisses. Il a une moustache aussi, assez fine et… Une barbe également, sur le menton : un anneau comme ça, là, autour des lèvres. » Elle traça le chemin en contournant sa bouche, puis soupira un instant et réfléchit. « Euh, il a les yeux noirs, un regard assez doux. Il ne fait jamais la tête, il a toujours un air un peu séducteur, là… Faîtes le sourire ! » exigea-t-elle en voyant le dessinateur griffonner un visage sévère et fermé. Ce dernier leva la tête rapidement pour la fixer d'un air exaspéré. « Mmmmmh… »
La jeune femme se tut pendant quelques secondes, plissant les yeux pour percevoir le portrait à l'envers.
« Non, il a les joues un peu plus creuses, enfin, pas squelettique ! Il a un visage fin, quoi, globalement… »
« Mmmmh. » Sans quitter son œuvre du regard, le dessinateur demanda : « et il a un signe particulier, qu'on le note ? Des vêtements, un tatouage… ? »
« Ah, bah oui, un peu ! C'est un ange, il a de grandes ailes blanches dans le dos… Et puis il porte souvent une armure argenté, toujours propre… Pas très très imposante mais bon, elle se remarque ! Il a des bottes en cuir noir, parfois une cape bleue nuit brodée d'argent… Quelques cicatrices mais pas sur le visage, je crois… »
Le dessinateur haussa un sourcil. « D'accord, ça devrait suffire… » Il tourna la feuille vers la jeune femme et demanda, une once d'espoir qu'il n'aurait pas à tout refaire dans la voix. « C'est bien, comme ça ? » Elle ne réfléchit pas. A peine ses yeux s'étaient posés sur l'œuvre qu'elle lâcha d'une voix froide. « Oui, c'est bien comme ça. »

Dans son poing serré se déformait de plus en plus le petit parchemin que son fameux mari lui avait laissé ce matin. Sa lèvre supérieure eut un léger spasme et une lueur étrange passa dans ses iris. Sans y prêter attention outre mesure, le dessinateur hocha la tête, se releva, rassembla ses affaires et sortit.
Le lendemain, à l'aube, les habitants du village découvrirent les affiches placardées sur tous les murs.

Ainsi donc, Faust avait disparu.



Psychologie :

« Pffff… Décrire son caractère, mais vous en avez de bonnes, vous ! Faust est un paladin, quoi… Cœur vaillant, âme pure, volonté de… Rah, non, en fait, c'est mythe, tout ça ! Bah oui, les anges ne sont pas parfaits ! Alors, je sais pas trop…

Faust est un homme bien. Il volerait au secours de n'importe qui, il est courageux et altruiste. Toutes les causes et les valeurs que son éducation de paladin lui a inculquées sont devenues chères à son cœur et il remplit toujours ses missions avec zèle. Il rend service spontanément, et pourrait donner sa vie aux personnes qu'il doit protéger. Oui, il sacrifierait son existence pour le Bien.

Mais bon, ce n'est pas un saint ! Et non… En fait, il a un peu deux phases, dans sa vie… En dehors des missions où sa volonté n'a d'égale que sa témérité et où sa fidélité et sa combativité atteignent des sommets, Faust est assez… Indolent.
On le voit souvent avachi dans des fauteuils ou mollement penché sur le bord d'un balcon, à regarder les étoiles et à faire des remarques cyniques sur le monde. Il prend alors son petit air moqueur et se plonge dans un silence distrait, jusqu'à ce qu'une bonne occasion de se moquer gentiment de vous survienne.

Pour être direct, quand il n'est pas concentré sur sa quête, il est du genre à être un peu "à côté de la plaque"…

Et malheureusement, ce n'est pas son seul vice… Il est courant que son intention se tourne toute entière vers la gente féminine, et ça, c'est un peu agaçant. Comme il est éloquent, galant et charmant - le bougre - et qu'il le sait, il a tendance à en profiter. Alors non, ça ne va jamais très loin : il fait la cour, comme on dit… Mais ce n'est pas très réglementaire.
Heureusement, il ne l’a jamais fait en mission. Enfin, je crois.

Mmmmh… En dehors de ça, il a pas mal d'humour et sans être un érudit, il s'intéresse d'assez près à la littérature… Mais ce qu'il aime le plus, je crois, c'est observer les étoiles.
C'est quelqu'un de très contemplatif… Si, si, à son âge, c'est possible ! Lorsqu'il s'agit de regarder et de se taire, il devient expert (ça rime) : il a conservé son âme d'enfant de ce côté-ci. Et pourtant, son niveau de connaissance en astronomie est déconcertant : il n'y connaît rien. A part les constellations de base dont tout le monde peut sortir le nom, Faust ne sait vraiment pas grand-chose sur le sujet. Et puis, je sais que ce n'est pas de sa faute, mais comme il a une assez mauvaise mémoire et que le nombre de choses qui le passionnent est fort limité, il donne l'impression de ne pas être très cultivé… Enfin, ça ne l'empêche pas de plaire aux femelles…

Ah, je ne vous ai pas parlé de son niveau d'intelligence ! Et bien, Faust, je dois l'admettre, a des facilités dans le domaine de la tactique : c'est un fin stratège. Il est particulièrement doué pour mettre les missions en place, et c'est toujours lui qui est chargé de cette tâche.
Après, je ne l'ai jamais vu s'essayer à la résolution d'un exercice de mathématiques ou de physique quantique alors là, je ne peux rien vous dire…

Si je devais conclure, je dirais que Faust est un vrai ami et quelqu'un de très respectable. Il est volontaire et courageux mais discret. Je crois qu'il n'aime pas se vanter, pas sincèrement. D'ailleurs, de manière générale, il n'est pas vraiment loquace… Enfin, comme je l'ai déjà dit, sauf quand il s'agit de parler aux femmes, enfin…

Voilà, vous savez tout ! »


Par Gayle, un vieil ami…
Il y a un certain temps…




Histoire :

Tout portait à croire que ce serait un jour ordinaire. Ce fut un jour à peu près ordinaire. Et puis une veille à peu près ordinaire.

Le soleil tendait difficilement ses bras de lumière au dessus des collines, le ciel s'éclaircissait peu à peu. Une délicate chansonnette vint résonner dans les oreilles de Faust, réveillant le paladin en douceur. Ce dernier ouvrit un œil, puis l'autre, cligna plusieurs fois des paupières et s'étira élégamment. Il descendit de sa plateforme magique sur laquelle n'importe quel ange pouvait s'assoupir sans meurtrir ses omoplates et se permettre d'avoir un sommeil agité sans en souffrir.
Et oui, c'est un inconvénient d'avoir de gros amas de plumes dans le dos. Mais c'est un avantage de vivre dans un monde où règne la magie.
Il se vêtit mollement et… Inutile de vous raconter le reste : les matins sont les mêmes pour les anges et les autres créatures. Se réveiller. Se nourrir. Se rendre présentable…

Bref, Faust rejoignit ses compagnons de mission dans une grande salle commune.
« Ah bah le voilà, lui ! T'en mets du temps, pour t'habiller, ma jolie ! » s'exclama Gayle en le voyant arriver presque scintillant de propreté.
Le jeune paladin sourit et se contenta de répondre en regardant vaguement le sol :
« Enfin, Gayle, on avait dit qu'on ne s'appelait pas comme ça devant tout le monde ! »

Seilwin - le plus jeune - éclata de rire, d'un rire juvénile et bruyant, du genre de rire qu'on a juste envie d'étouffer. Jeyro, le discret de la bande, tenta de dissimuler son sourire. Et Ohxar, le chef, le plus vieux, le plus fort, mais sûrement le moins beau, mais on s'en fout, ne rit pas du tout. Il se contenta de foudroyer Gayle et Faust du regard.
« Arrêtez de jouer les abrutis, on a du boulot ! Le Conseil a besoin de nous. » Il se mit à faire les cent pas, les mains dans le dos. « Une mission de la plus haute importance, les gars : une prise d'otages d'une trentaine d'hommes par une guilde de mages méconnue. »

Les rires cessèrent soudainement. Les sourires s'évanouirent en une froideur d'expression pleine de respect et de gravité.
Sauf Seilwin, qui n'avait pas écouté.

*****

A plusieurs kilomètres de là, quinze mages du genre méchant, cruel, sanguinaire, avide - et moche par-dessus le marché - se frottaient les mains, quelque chose de pas catholique dans leur air. Derrière eux, dans des cages minuscules, une trentaine d'humains enchaînés les uns aux autres étaient répartis par groupes de cinq, serrés comme des sardines à moustache grise.
Quelques jours plus tôt (non, un, en fait), un messager les avait quittés, une missive à la main, et avait galopé vers la Tour des Âmes pour la remettre aux membres du Conseil. Ce n'était pas une invitation à la fête des voisins (d'autant qu'ils n'étaient pas voisins) ni un fairepart de mariage mais une bien désagréable nouvelle.
Ils avaient des otages.
Beaucoup d'otages.
Et ils voulaient une rançon.
Une grosse rançon.
Veuillez agréer, Messieurs, l'expression de nos salutations distinguées.
Parmi ces esclaves condamnés qui avaient été récemment acquis par les mages, une jeune femme que vous retrouverez très bientôt était en train de compter, pour la centième fois, les perles d'un chapelet.
Pour nos amis les paladins, fiers, courageux, bons, bref, bg, il fallait faire vite.
Trouver ce temple bien caché.
Neutraliser les mages.
Libérer les esclaves.
Et manger le sanglier rôti prévu pour ce soir.

Tout ne se passa pas tout à fait comme prévu. Les mages, ça use de la magie. Oui, c'est dom-mage mais c'est comme ça.
Du coup, le temple était vraiment très bien caché. Et ça, ce n'était pas de la faute des mages, mais nos compagnons n'avaient pas eu de chance non plus : ils s'étaient un peu paumés. Bref, le groupe de vingt-huit paladins (le Conseil aurait bien voulu en envoyer plus mais les paladins, ça se trouve pas comme ça, et puis c'est comme les fonctionnaires de la poste, c'est jamais disponible) eurent bien du mal à repérer ce fameux temple, haut de deux étages, bâti dans une grosse pierre grise du pays, peu lumineux, enchanté puisqu'il était tout simplement invisible (c'est pour ça qu'ils mirent du temps à le trouver), orné de gargouilles (invisibles aussi, donc) et rempli de vieux mages tousseux nourrissant de sombres desseins, mouhahaha.
Mais au final, ils en étaient quand même à vingt-huit contre quinze, ce qui était de bon augure. Dommage que ces mages-là eussent été vieux, donc expérimentés.

A l'époque, c'était le Chevalier Dogrin de Coeurd'argent (oui, c'est un nom pourri…) qui dirigeait cette division de la ligue des paladins. C'était un ange aux traits vieillis mais dans les yeux clairs duquel on pouvait lire la sagesse et le courage, le calme et la sérénité (tu parles d'un cliché). On pouvait lire tout ça dans ses yeux, mais en fait il était plutôt opportuniste, pour un paladin. Ça ne l'empêchait pas d'être volontaire et d'avoir le cœur vaillant mais il n'était pas d'une patience à couper le souffle et aimait avoir un véritable intérêt dans une mission. Autant dire que celle-ci ne l'enchantait pas, en réalité : en plus de se méfier de la puissance de ces mages mystérieux, il avait l'impression d'avoir été envoyé pour rien, ou pas grand-chose.

* Trente esclaves qui ont sûrement été condamnés dès leur naissance, fait prisonniers par quinze mages qui veulent faire chanter le Conseil… Ils n'ont vraiment pas besoin de nous ! * songeait-il depuis le départ.

Arrivés à l'entrée du temple où trois mages les attendaient avec un air mauvais et une lueur mesquine dans les yeux, la troupe de paladin laissa donc ce cher Chevalier Dogrin s'avancer.
Et oui, les paladins, ça parlemente.

*****

« Pourquoi on fonce pas dans le tas ? » demanda Seilwin tout à fait inconscient de la stupidité de ses propos.
« Bah vas-y, toi ! » le défia Gayle en dissimulant sa moquerie si bien que le jeune apprenti y crût une seconde.
« Non mais c'est des monstres, prendre des pauvres otages, comme ça ! Ils ne méritent pas qu'on discute avec eux ! »
Les quatre autres paladins s'échangèrent des regards du style "Il est mignon, c'est vrai qu'on s'emm*rde ici, mais faut quand même le faire taire" mais gardèrent le silence.
« 'Puis on est nettement plus nombreux…» poursuivit Seilwin, persuadé que cette remarque allait faire "tilt !" et qu'il allait déclencher une mutinerie.
« C'est des mages, petit génie, ils peuvent nous faire cramer en claquant des doigts. Et c'est pas une image, en plus… » expliqua Ohxar avec sérieux.

Faust poussa un long soupir et s'allongea dans l'herbe de la plaine (sur le ventre), attendant patiemment, comme tous les autres, que le Chevalier Dogrin rende son verdict. Il ferma les yeux un instant, et se surprit à repenser aux paroles du bleu.
Finalement, ce n’était pas si dénué de sens. Venant de lui, si, mais au fond, ça pouvait avoir une once d’intérêt.


« Ils proposent un échange… » souffla le Chevalier Dogrin sur un ton désespéré, la tête mollement soutenue par sa paume. L’assemblée de paladins fut parcourue par des rires jaunes dissimulant une nervosité certaine. Assis sans classe aucune sur une pierre, le chef de la troupe poussa un long soupir, opérant une sélection mentale parmi ses paladins. L’idée de livrer Seilwin lui passa par la tête mais il renonça en constatant que ce dernier était en train de le fixer et que c’était le genre de choses qui passaient facilement dans un regard. Il était évident que les mages n’avaient que faire d’un paladin, tout ce qu’ils voulaient, c’était mettre la pression au Conseil.
C’est là qu’on aurait ri si les chevaliers ailés avaient accepté.

Cela faisait trois bonnes minutes que les paladins étaient en train de glandouiller comme des anges indécis –ce qu’ils étaient- lorsque Faust prit la décision de s’exprimer, se mettant debout.

« Bon, je n’ai pas envie d’être venu pour rien, moi… On ne peut pas tenter quelque chose ? »
Si le Chevalier Dogrin avait pu se battre avec son regard, Monsieur Tronçonneuseélectrique n’aurait rien inventé et son nom ne serait jamais passé à la postérité. Heureusement pour lui, seuls ses yeux communiquèrent vraiment quelque chose. Quelque chose qui ne déstabilisa pas Faust tant que ça, d’ailleurs…

« Je ne voudrais pas dire mais les paladins de la ligue n’ont déjà pas une réputation formidable… Si on joue les tir-au-flancs dans une telle situation, c’est vraiment qu’on ne sert à rien. »
Une lueur passa dans les iris de Seilwin mais personne ne le vit car personne ne le regardait.
« Il y a des gens qui ont besoin de nous, là-dedans, ce serait minable de les laisser tomber » poursuivit Faust. Sachant que le bleu s’exécuterait avec enthousiasme et provoquant le rire de tous, le mutin se tourna vers Seilwin : « Allez, viens, toi, on va agir. »
Comme prévu, le blondinet (oui parce que Seilwin était blond) se leva en un bond et afficha une mine déterminée, ce qui sur un visage juvénile faisait plus boudeur que classe. Alors qu’il passait devant lui, Gayle donna un léger coup à Faust, l’arrêtant dans sa marche.

« Qu’est-ce que tu nous fais, là ? » siffla-t-il entre ses dents.
« Ce qu’on attend de nous. On est des guerriers, on ne discute pas pendant des heures, on agit. J’en ai assez d’être un paladin passif, c’est ridicule. »
Gayle secoua la tête sans quitter Faust du regard et se leva sans un mot, prenant sa suite. Sous les yeux effarés de Coeurd’argent, les trois anges s’éloignèrent, les armes à la main, prêts à passer à l’acte. Il les interpela sans conviction mais abandonna rapidement, voyant que les ordres n’avaient plus aucun impact.
Le trio de mutins fit un détour pour prendre les trois sentinelles par surprise. Ils étaient déjà proches lorsqu’ils entendirent quelques battements d’ailes derrière eux. Un large sourire fendit le visage de Faust lorsqu’il constata que Jeyro, Ohxar et sept autres s’étaient joint à eux dans leur mission suicide.
Je reprends les termes de Coeurd’argent, parce que Faust ne va pas mourir, je vous le dis tout de suite.

Un premier mage fut envoyé au cimetière par Jeyro. Le second par Ohxar et le dernier par un autre paladin (ils n’ont pas tous un prénom). Seules quelques blessures superficielles vinrent entraver leurs mouvements de façon minime.
Ils pénétrèrent furtivement dans le temple ayant prit garde d’étouffer les cris de leurs premières victimes. Une fois à l’intérieur, tout était parfaitement visible, ce qui n’avait rien de particulièrement appréciable étant donné la décoration. C’était très moche.

De nouveau rejoint par d’autres anges, la troupe grandissante gravit les deux étages, affrontant les mages paniqués qui, à défaut d’être organisés, parvenaient à lancer de puissants sorts. Certains chevaliers périrent dans les flammes ou les glaces des obscurs sorciers, mais la plupart était immédiatement vengée dans le sang. Faust et ses compagnons atteignirent la salle où étaient retenus les prisonniers, une vaste plateforme ouverte et soutenue par une quinzaine de colonnes qui en faisaient le tour. Au beau milieu, les esclaves étaient enfermés dans six cages de fer posées au centre d’un immense pentagramme et de bougies, ce qui prédisait une incantation pas cool. Encerclant leurs précieux otages, les quatre mages restant réagirent dès que les silhouettes des ailés firent leur apparition. Ils comprirent bien vite que leurs collègues n’avaient pas survécu à l’attaque, ou du moins étaient en train de se faire dominer, c’est pourquoi ils s’empressèrent de se plonger dans les sorts les plus puissants qu’ils pouvaient contrôler. A la tête de leurs bures et de leurs couvre-chefs, il était évident que ce n’était pas les mêmes gugusses que les premiers : ceux-là devaient être du genre puissant. Aussi l’apparition de portails et de personnages hideux tout droit sortis des abysses ou d’un autre plan ne surprit pas vraiment les paladins. Cette valetaille au physique aberrant les prit immédiatement d’assaut, contrôlés comme des pantins par leurs maîtres mages qui reprenaient peu à peu le sourire. Une vingtaine de petits monstres s’attaquèrent donc aux paladins qui, par un prompt renfort de ceux qui avaient terminé leur repas à l’étage d’en dessous, parvinrent à en éliminer quelques uns. Ils jouaient tout particulièrement sur les bords de la tour qui ne présentaient aucun danger pour eux, les ailés, mais une grande menace pour les faibles marionnettes qu’étaient ces erreurs de la nature.
Un mage périt de la lame d’Oxhar qui, en se retournant vers le reste des assaillants, vit une lumière violette se diriger vers lui, un peu comme si on lui avait lancé une boule de magie violette. Se protégeant de son bouclier, il la fit dévier sans pouvoir contrôler sa trajectoire, ce qui eut pour conséquence de faire sauter le cadenas d’une des cages. Non sans dommages pour le contenu, les barres de fer cédèrent comme des allumettes et les esclaves s’échappèrent dans la panique, contrairement à ce que leur ordonnaient leurs sauveteurs.

Dans le chaos que l’offensive des anges était en train de causer, deux autres cages vomirent leurs prisonniers, un certain nombre d’entre eux gravement blessés. Une partie des paladins entreprit alors de s’occuper de leur cas plus que de celui des sbires des sorciers.

Alors qu’il était aux prises avec un petit tas de diablotins, Faust aperçut une silhouette basculer entre deux colonnes. La scène passa presque au ralenti dans ses yeux : le corps qui, dans une impulsion soudaine, se penchait dangereusement en arrière, ses longs cheveux qui suivirent le mouvement, ses vêtements qui firent de même. Il entendit un cri. Abandonnant le combat en repoussant simplement les bestioles d'un mouvement vif du bras (geste qui aurait été tout à fait inutile, voire ridicule en plein combat, je précise), il s'élança. La jeune femme était déjà en pleine chute libre. De grosses pierres noires et pointues la menaçaient à l'arrivée : avec un élan de dix mètres, ça risquait d'être assez moche à voir. Faust déploya ses ailes au dernier moment pour ne pas perdre de vitesse, et d'un battement, il acquit suffisamment d'élan pour être au niveau de la malchanceuse. Et hop ! Dans ses bras musclés, forts et réconfortants… Il la porta tel une princesse, soutenant ses épaules et ses genoux. Un petit sourire rassurant se dessina sur ses lèvres : il ne fut pas sans remarquer les étoiles qui, soudainement, se mirent à briller dans les yeux de son sauvetage. Mais bon, il était habitué. Ainsi donc, il alla poser le colis sur la terre ferme, là où les premiers rescapés se remettaient de leurs émotions, s'assurant galamment qu'elle n'avait rien et qu'elle ne s'écraserait pas misérablement sur le sol lorsqu'il se déroberait. Finalement, il n'y avait pas tellement de risque puisque la jeune femme mit un certain temps à retirer ses bras du cou du paladin.
Il lui adressa un discret clin d’œil, ne sachant pas trop quoi faire étant donné l’admiration que semblait déjà lui porter la jeune femme. Puis il se dégagea doucement et repartit vers le sommet de la tour où ses confrères donnaient leur sang pour la liberté des otages.

Quelques heures plus tard, Faust, Gayle, Oxhar et quatre autres paladins revenaient de la tour, salement blessés. Comme si un miracle avait décidé de leur porter secours, seuls trois des otages avaient péri. Onze anges avaient perdu la vie et tous les mages avaient crevé comme des déjections de chouette qu’ils étaient. Les rescapés, rassemblés au pied du temple, avaient été pris en charge par les paladins restés en retrait. En un sens, c’était une réussite.

Mais cela aurait été plus triomphal encore pour les chevaliers ailés si l’un d’entre eux n’avait pas décidé de mettre fin à sa carrière. Cette expérience l’ayant profondément déçu, Faust quitta la ligue des paladins à laquelle il appartenait et décida de vivre une vie où il aurait le loisir de défendre la justice et le Bien sans faire de compromis. Gayle accepta la nouvelle, comme un paladin.

« S’il faut se mutiner pour que nos missions n’échouent pas, alors nous ne valons pas mieux que des mercenaires. Je n’ai jamais voulu fonctionner comme ça. » avait confié Faust à son ami avec un léger sourire triste et de la mélancolie dans la voix.

C’était un autre chemin, une autre route qui se traçait devant lui.


*********************

Opale était une très jolie jeune femme, aux longs cheveux châtains clair, au teint pâle et doux comme les pétales d’une rose blanche. Elle avait de grands yeux bleus, tel des saphirs incrustés dans un visage d’albâtre, et une voix apaisante. C’était la fille d’un bourgeois de la ville qui cherchait juste à la marier pour lui trouver une utilité. Comme elle était belle gosse, il sembla naturel que Faust s’intéresse à elle, et mieux encore.

La romance qu’il vécut avec cette humaine fut des plus banales, à vrai dire. Si vous voulez des détails, allez donc ouvrir un livre de chevalerie et sautez les moments où le héros guerroie, allez directement aux pages pour filles où galanterie et poésie sont de mise.
Le fait que Faust s’attache à une femme en particulier surprit beaucoup son entourage mais il semblait que c’était un destin désirable pour un coureur de jupons, vu comment finit don Juan dans la pièce.

Tout ça se passa plus ou moins au grand jour alors que, dans l’ombre, une jeune femme souffrait d’amour et un doppelganger préparait sa vengeance.
Mais là, je vous spoile l’histoire de quelqu’un d’autre.

Spoiler:

Quoi qu’il en soit, Faust fut bien obligé d’ouvrir les yeux, un beau jour, et de se rendre compte que rien n’allait. Il n’était pas fait pour ça, de toute façon.
Opale était plus volage qu’elle n’y paraissait et faisait les yeux doux au voisin depuis un moment, cette saleté. Quant à notre ailé, il s’ennuyait fermement.

Il le lui fit comprendre avec tact mais la bourgeoise était bornée et s’obstinait à ne rien saisir. Alors après un an de discours vain, Faust s’échappa.
Bon, il lui avait laissé un mot, quand même ! Et puis de toute façon, elle avait été grillée avec le voisin.
Tout ce qu’il voulait, c’était redevenir un gentil paladin, même si elle n’était pas d’accord.


Même s’il fallait repartir de zéro.

Même s’il fallait redevenir un piaf.



Autres précisions : J'ai déjà assez de prés, je n'ai pas besoin que Sions m'en donne d'avantage.


Avez-vous envoyé le code aux administrateurs ou modérateurs ? Yes I did !




Vous-même
(facultatif)


Votre surnom : C'est toi qui choisis, poulet... ♥
Votre âge : 16 ans, comme toujours.

D’où vient votre avatar ?
Images utilisées pour l'avatar et la signature :

©Ayren by EVentrue on deviantART (http://eventrue.deviantart.com/)
©Paladin by shroedinger on deviantART (http://shroedinger.deviantart.com/)
©Angel wing by JtotheOtotheE on deviantART (http://jtotheotothee.deviantart.com/)


Comment avez-vous connu ce forum ? Vous le savez.

Autre : Je suis un, c'est déjà bien, non ?



Dernière édition par Faust Skavell le Dim 24 Juin - 15:03, édité 18 fois
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Allen Destrys
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MessageSujet: Re: Faust Skavell, se porte bien sans surnom   Faust Skavell, se porte bien sans surnom I_icon_minitimeMar 17 Jan - 19:36

Bienvenue !!
Ca c'est de la fiche ! Complète, détaillée... Allez, il te reste plus que physique, psychologie et histoire, et c'est bon ! (autant dire que t'as presque terminé^^)
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Faust Skavell
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MessageSujet: Re: Faust Skavell, se porte bien sans surnom   Faust Skavell, se porte bien sans surnom I_icon_minitimeJeu 17 Mai - 15:02

* S'avance penaude vers le bureau de l'examinateur, rend sa copie et se barre en courant avant qu'on lui fasse une remarque sur le temps de rédaction de son histoire... *

J'en suis venue à bout ! J'ai eu besoin d'un petit recul de 12h pour corriger les fautes, tu vois, Allen... Normalement, il n'y en a plus (j'ai quand même dû corriger un participe passé auquel j'avais mis "er" ! °o°), j'espère que ton œil de Bescherelle sera satisfait... /o/

Bonne lecture et merci de votre patience, les amis !
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Allen Destrys
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MessageSujet: Re: Faust Skavell, se porte bien sans surnom   Faust Skavell, se porte bien sans surnom I_icon_minitimeJeu 17 Mai - 18:59

*récupère la copie d'un oeil sévère* Dites-donc Faust ! Vos petits camarades sont partis en récréation depuis au moins une demi-heure, vous aimez rester en retenue ou quoi ?

Nous débattons en ce moment du nombre de points à t'accorder (pour tout te dire, on sait pas si on en met un ou aucun, tout dépend de si on prend le nombre entier supérieur en faisant la moyenne, m'enfin bon c'est technique tu verras tout ça). D'ici là, nous te prions de... patienter un brin Smile
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Allen Destrys
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MessageSujet: Re: Faust Skavell, se porte bien sans surnom   Faust Skavell, se porte bien sans surnom I_icon_minitimeVen 18 Mai - 22:25

Bon eh bien comment dire... Tu as mis le temps mais ça en valait la peine.
Ca frise la perfection, nous avons simplement des félicitations à t'accorder sur ce coup là, tu es donc validé avec un total de 38 points d'XP de départ !
Bon rp !
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MessageSujet: Re: Faust Skavell, se porte bien sans surnom   Faust Skavell, se porte bien sans surnom I_icon_minitime

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