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 Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris]

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Ignace Le jeune
Bébé Gob's
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Ignace Le jeune


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MessageSujet: Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris]   Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris] I_icon_minitimeVen 10 Fév - 23:33


Deux tours de corde, ce serait bien suffisant. Il s'agissait simplement de serrer assez, et... Voilà ! A présent, un noeud. Il n'avait jamais su les faire, pour tout dire... Tous ces tours et ces boucles dans lesquelles il fallait des fois passer le petit bout de la corde et des fois non, c'était bien trop compliqué pour son cerveau qui fumait déjà pour se rappeler qu'il voulait en ce moment faire un noeud. En plus ses gros doigts boudinés ne parvenaient pas à saisir la corde pour du travail de précision, ce qui n'arrangeait rien à l'affaire. Il réalisa donc avec une extrême application ce que l'on pourrait appeler « un sac de noeuds », à savoir une boule de corde sans aucune logique ni grâce, mais qui remplissait au moins temporairement sa fonction première : tenir la corde resserrée autour de l'arbre. Satisfait de son travail, Ignace s'écarta de deux pas pour mieux contempler son oeuvre, et s'autorisa un grand sourire ahuri devant ce qu'il considérait comme un chef-d'oeuvre en matière de noeud. Et pour lui, c'était certainement le cas. Le gobelin s'essuya le front du dos de sa main droite, émit un petit couinement réjoui, puis entreprit de faire le tour de l'arbre. A l'opposé du sac de noeuds ignoble dont il était si fier, un écureuil en piteux état était solidement enserré dans les deux tours de corde qu'il avait patiemment mis en place. Ignace regarda la pauvre bête avec un sourire cruel s'étalant d'un oreille à l'autre de son visage bombé, ses yeux globuleux exorbités louchant sur l'écureuil avec une intensité inquiétante. Il se frotta les mains de façon machiavélique, puis courut chercher un objet dans un sac de toile grossier abandonné dans l'herbe à quelques pas de là.

Une chance qu'il ait pu capturer un animal vivant ! Les dernières bestioles qui avaient été assez jeunes et inexpérimentées mais aussi assez malchanceuses pour tomber dans les bras du gobelin qui n'avait rien d'un grand chasseur n'avaient pas fait long feu. Avant même qu'il n'ait pu tester quoi que ce soit sur leurs corps, elles étaient mortes soit d'asphyxie (car trimballer un animal pendant deux jours dans un sac de toile fermé, ce n'est pas forcément bon pour la respiration de l'animal en question...), soit de blessures plus ou moins graves (parce-que non, manger juste un bout du lapin et garder le reste vivant pour après, c'est pas tout à fait réalisable), soit de noyade (parce-que vouloir faire boire sa proie captive, c'est très bien, mais lui maintenir la tête dans l'eau d'un ruisseau pendant vingt minutes pour cela, ce n'est pas la manière la plus adaptée), soit de faim (parce-qu'un chaton sauvage qui vient de naître ne peut pas passer six jours sans boire ni manger), soit de tout un tas d'autres raisons qui n'avaient de toute façon rien appris au gobelin, puisque ce dernier n'avait absolument pas compris les causes des morts en question. De toute façon, il n'avait même pas cherché à comprendre. Vivre au jour le jour était plus dans sa nature, ce qui pouvait être intriguant lorsqu'on le voyait préparer des plans machiavéliques tout à fait stupides des mois à l'avance. Enfin, le résultat était là en tout cas : il avait capturé cet écureuil vivant (ce bébé écureuil était tombé devant lui en voulant sauter d'une branche à l'autre serait une formulation un peu plus précise), et il l'avait attaché à un arbre avec succès ! Il allait à présent pouvoir s'adonner à toutes sortes de tests tous plus intéressants les uns que les autres...

Sortant de son sac un petit bâtonnet semblant réalisé avec plusieurs parchemins roulés très serrés les uns avec les autres, il le montra à l'écureuil, son grand sourire toujours affiché sur son visage d'abruti. L'animal ne montra que peu d'intérêt pour cet étrange objet. De toute façon, il ne montrait pas d'intérêt pour grand chose. Ignace en conclut fort logiquement que c'était parce-qu'il n'avait jamais vu à l'oeuvre le splendide art de l'artificier. Il allait combler cette lacune sans attendre, et l'écureuil serait aux premières loges ! Il essaya d'abord de lui rentrer l'explosif dans la bouche, mais devant le flagrant manque de coopération de son cobaye, il ne réussit pas à faire tenir l'objet, et ce malgré le déploiement de tous les moyens possibles et imaginables dont il disposait pour parvenir à ses fins -à savoir appuyer dessus comme un taré-.

Ignace mit un certain temps à comprendre qu'il n'y arriverait pas. A peu près une demi-journée. Lorsque l'idée germa dans son esprit qu'il pouvait peut-être essayer différemment, la bête, dont l'état de base n'était déjà pas brillant, était tout à fait pitoyable et elle respirait uniquement grâce à un miracle inexplicable. Le gobelin essuya distraitement le bâtonnet contre son pagne crasseux, observant d'un air préoccupé la bestiole qui mettait à mal tout son superbe plan. Un pli plus gros que les autres barra son front verdâtre, témoignant de la réflexion intense qu'il mettait dans la résolution du problème qui lui était posé. Il opta finalement pour la solution la plus simple, qui consistait à déposer l'explosif au pied de l'arbre... Quant à savoir pourquoi il n'y avait pas pensé plus tôt, c'était un mystère...

Il déroula une mèche longue de plusieurs mètres, et entreprit ensuite de l'allumer avec une pierre à feu qu'il ne savait pas faire marcher. Au bout d'un nombre incalculable de tentatives infructueuses, il finit par parvenir à produire quelques étincelles qui mirent instantanément feu à l'extrémité de la mèche. Avec le regard d'un enfant ravi, Ignace suivit des yeux la petite flamme se déplacer le long de la corde jusqu'à l'explosif. Puis soudain il ne la vit plus. Il ne vit plus rien.

Une énorme explosion souleva une gerbe de terre haute de plusieurs mètres accompagnée du bruit inquiétant d'un arbre qui se fendait. Le craquement sinistre résonna dans toute la forêt, et seul l'éclat de rire émerveillé d'Ignace lui fit écho. Tout content de lui, le gobelin sautilla jusqu'à l'arbre de son petit prisonnier. Ils étaient intacts. L'arbre comme le prisonnier.

Il avait fait sauter le mauvais arbre ! C'était assez con mais malheureusement (ou heureusement, ça dépendait du point de vue) assez fréquent chez les membres de sa race. Maugréant tout un tas de paroles incompréhensibles dans sa barbe inexistante, le gobelin entreprit de sortir de son sac un deuxième explosif, beaucoup plus gros celui-là. Cette fois-ci, il ne raterait personne.

A cette pensée, Ignace sourit. De toutes ses dents.
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Gabriella Del Luna
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MessageSujet: Re: Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris]   Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris] I_icon_minitimeDim 12 Fév - 12:41

Le temps semblait mitigé, partagé entre un ciel d'un blanc immaculé ou encore de lourds nuages venant de l'Est, laissant deviner une sale tempête. Gabriella dormait profondément, laissant son tour de ronde pour l'autre équipe. Bien qu'elle soit une des meilleures en tant que gardienne, depuis sa dernière mission, son corps ne s'était pas encore totalement, remis, du moins, son mental. Son épaule lui lançait encore légèrement lorsqu'il s'agissait de faire un effort physique important comme déplacer un arbre mort ou encore porter un gibier tel un sanglier. Ce qui la réveilla fut l'inquiétude palpable d'un elfe qui la secoua dans tous les sens. Déjà qu'elle appréciait fort peu le contact physique, être dérangée dans son sommeil la mettait déjà de mauvaise humeur. Elle grogna pour ensuite ouvrir un oeil puis l'autre. Elle semblait fatiguée, mais en croisant le regard craintif de son camarade, elle se redressa rapidement. Elle semblait perplexe. Un elfe qui avait peur, on en croisait pas tous les jours. Eux qui se vantaient de leur courage, celui là n'était même pas digne d'être considéré comme l'égale de Gabriella. Elle soupira, repoussant doucement mais assurément l'autre gardien et demanda d'une voix rauque, signe qu'elle était mal réveillé

"Donne-moi une bonne raison de me réveiller!"

Le jeune elfe, qui était aussi blond que la rôdeur reprit ses esprits. Sa posture redevint droite, son regard plus sérieux et il croisa ses mains, trahissant la gravité de la situation. Il rejeta la tête en arrière avant de répondre brièvement

"Un gobelin se trouve à la cascade et il tente de faire exploser la lisière! Pire, il détient un écureuil qui est sur le point de mourir!"


Comme tout elfe, les animaux avaient une importance particulière. Ils appartenaient à la nature et ces êtres de la forêt étaient les amis, les gardiens, les protecteurs de toute espèce vivante de la nature. Que ce soit un arbre, une fleur, un champignon ou encore un énorme sanglier, tout être respirant avait droit à être sauvé d'un triste destin. Gabriella fronça les sourcils, surprise qu'un gobelin puisse s'être perdu ici. Et la question qui en découla était comment avait-il pu attraper un écureuil? Ces petites bêtes rousses aux teintes grises étaient rapides et agiles. Elle n'eut pas le temps de se poser davantage de questions qu'un bruit sourd lui fit écarquiller les yeux. Bon sang que se passait-il? L'explosion fit trembler le sol, et les ondes du au choc se propagèrent jusqu'aux pieds de la rôdeur. Ca secoua littéralement la forêt. Elle voulut dire quelque chose, mais ses réflexes de survie furent plus rapides. Ni une ni deux, elle prit sa ceinture contenant son épée, mit ses bottes où était caché sa dague et fonça, suivant la fumée de poussière que l'explosion avait causée. Elle sauta d'arbre en arbre, sentant son coeur battre de plus en plus vite. Quiconque s'attaquait à détruire la nature était fiché comme ennemi de la gardienne. Elle était rapide, souple, sa cape volant au vent. Le côté clair se fondait dans la neige tandis qu'elle sentait de léger lancement dans son épaule à force de sauter de branche en branche et de se rattraper avec les mains sur les branches les plus hautes. Elle repéra enfin le gobelin. Ses yeux bleus azures observaient les alentours. Elle remarqua le pauvre écureuil. La pauvre bête était à l'agonie. Elle fut surprise aussi par la taille du gobelin. Il n'était pas bien grand. Son collègue, qui l'avait réveillé peu de temps avant, était déjà à ses côtés. Elle fronça les sourcils et lui fit un code de signe, lui demandant de repérer où étaient les explosifs. Ce dernier hocha la tête et disparu.

Une lueur d'inquiétude vint embraser le regard si froid de Gabriella. Elle venait de remarquer que le gobelin tenait un énorme explosif. Lui sauter dessus brutalement revenait à du suicide. Elle devait ET sauver l’écureuil ET éviter que la forêt ne tombe en ruine. Elle pourrait toujours lancer la dynamite dans la cascade mais les effets seraient tout aussi catastrophiques malgré la quantité d'eau. Et puis cette cascade était "sacrée". Personne ne pouvait l'abimer! Elle devait agir, mais stratégiquement. Elle soupira et sortir Zéphyr de force qui siffla mécontent pour ensuite se réfugier autour du coup de sa maitresse, ne voulant serpenter gracieusement le sol enneigé. Elle sauta donc, se réceptionnant avec élégance et silence à terre. Elle bougea directement, courant discrètement pour se cacher derrière un arbre. Elle devait enlever cet artifice des mains de cette étrange créature dit gobeline. Mais vu le spécimen qu'il était, il ne devait pas être bien intelligent, ce qui représentait davantage de danger. Gabriella serait prête qu'à parier qu'en mettant Wind sous sa gorge, il serait capable de courir en avant, s'égorgeant lui-même, ou encore, dans un réflexe enfantin, lui remettre la dynamite. Elle en conclut rapidement que si l’écureuil était encore vivant, et que le gobelin était en possession d'explosifs, il devait s'agir d'un jeune gobelin, pas très fut fut qui tentait d'améliorer ses talents d'artificier en expérimentant la durée de vie d'une créature vivante. Le seul point où elle pouvait le battre était la rapidité. Elle se dégagea donc de l'arbre et courut jusqu'à l’écureuil! Elle "fut" sur l'animal en si peu de temps que même la fée gobeline devrait être surprise. Les noeuds grossiers qui enserraient dangereusement la bête jusqu'à l'arbre furent coupés par la dague alors qu'elle sautait déjà vers la gauche pour dégager le passage. Elle devait ramener la bête au camps. Ou non, elle avait une meilleure idée: il était où son collègue? Le peureux... Bon sang, quand elle avait besoin de lui, il n'était pas là! Elle le remarqua en arrière plan, près d'un sac en toile simple. Elle comprit rapidement qu'il devait s'agir de la mine aux explosifs. Elle sauta, courut, repassant devant le gobelin, pour éviter de se faire exploser. Elle revint vers son collègue et le tira violemment sur le côté comme s'il s'agissait d'un vulgaire sac de pommes de terre. Elle lui remit le pauvre écureuil qui risquait, d'un moment à l'autre, de rendre l'âme, et l'envoya au camps. Elle était seule, face à un gobelin adorant, un peu trop à son goût, les explosifs... Elle lui dit, gardant une distance respectable

"Que viens-tu faire ici, Gobelin?"
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MessageSujet: Re: Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris]   Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris] I_icon_minitimeMar 21 Fév - 10:48

[Désolé, le premier post est pas top, mais je ferai mieux pour le prochain !]

Temris se vautrait une nouvelle fois dans un océan mêlé de viande et d’or. Du gibier se jetait tout seul dans sa gueule avec une joie indescriptible de pouvoir enfin faire partie intégrante du dragon au travers du sacrifice de leur vie. Seul un petit écureuil semblait terrifié à cette idée. Quelle était cette réaction incompréhensible aux yeux du dragon ?

Une explosion réveilla Temris. Ce dernier ouvrit les yeux et ses pupilles fendues se rétrécirent pour s’habituer à la lumière ambiante. Il n’aperçut que la calme clairière assez herbagée et bordée d'arbres dans laquelle il s’était posé afin de se reposer. Un calme havre de paix, ensoleillé à souhait, où l’on pouvait paisiblement se laisser bercer par le bruit de la cascade d’argent, située non loin.
Enfin, tout ça c’était de la théorie !

Qu’est-ce qui avait bien pu provoquer une telle explosion ? Une fois le dragon sorti de la brume du réveil, cette question piqua sa curiosité. Une journée tranquille s’était profilée devant lui, mais si un imprévu la mouvementait un peu, ce n’était pas plus mal. Encore fallait-il que ça en vaille la peine !

Temris souleva donc sa lourde carcasse et s’étira un peu à la manière d’un chat… mais un chat bleu de plusieurs tonnes ! Il déploya ses ailes et décolla.

Il se retrouva donc dans les airs, à faible altitude. Ah, l’air ! Son élément ! Qu’il aimait la caresse du vent sur ses ailes et cette sensation de liberté ! Des sensations dont peu d’espèces pouvaient profiter.
Il ne mit pas longtemps à atteindre et survoler la fameuse cascade. Une fumée s’élevait effectivement de la forêt assez proche de la cascade. Sans doute pas un coup des elfes…
Temris observa le sol. Peu de possibilités pour se poser : la forêt qui s’étendait sous ses ailes était assez dense et ne laissait que peu d’espace dégagé. Le dragon opta donc pour la solution la plus simple.

Alors qu’il se rapprochait lentement du sol, il aperçut assez proche de la cascade et de la source de l’explosion deux êtres qui s’avérèrent être un elfe et un gobelin. Le premier venait apparemment d’essayer de communiquer avec le second… Peine perdue selon le dragon.
Temris avait déjà rencontré des gobelins, et ce n’était franchement pas le genre de souvenir dont il aimait se rappeler… C’était l’une des espèces qui l’exaspéraient le plus, si on considérait que certaines pouvaient l’exaspérer plus que d’autres.

C’est alors que ses pattes atterrirent dans l’eau claire du bas de la cascade : il s’agissait en effet du seul endroit où il pouvait se poser en toute sécurité.
Au contact de l’eau, Temris lâcha un majestueux :

- Ah ! C’est froid !

Il regarda en direction de l’elfe et du gobelin. Le dragon semblait avoir interrompu leur discution.

*Bravo Temris ! Très classe comme entrée !*

Afin de changer de sujet, il tenta de connaître les objectifs des personnes en présence.

- Que se passe-t-il ? Que faites-vous là tous les deux ? Un elfe s’amusant à faire éclater des arbres avec un gobelin, c’est quand même peu commun !

C’est alors qu’il apprit qu’il avait été réveillé et était plus ou moins venu pour secourir un écureuil… Et que, même s’il se trouvait dans la cascade à quelques mètres des deux autres protagonistes, il n’était pas forcément en totale sûreté…

Finalement, la journée ne s’annonçait pas si belle que ça…
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MessageSujet: Re: Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris]   Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris] I_icon_minitimeLun 5 Mar - 20:27

Ignace ne comprenait rien. Ce qui ne change pas grand chose par rapport à d'habitude, me direz-vous. On peut même avancer que c'est le contraire qui aurait été fortement inquiétant. En l'espace d'un instant, il s'était retrouvé délesté de son cobaye et apostrophé de manière fort cavalière par une grande chose qui bougeait un peu trop vite à son goût. A la pensée de la disparition de sa proie qu'il avait eu tant de mal à acquérir, le gobelin devint tout rouge. Sa colère crispa les muscles de sa bouche en rictus meurtrier très déroutant, surtout apposé sur le visage d'un si petit être. Quelques vaisseaux sanguins éclatèrent au coin de ses gros yeux globuleux, témoignant tout autant de la rage qui s'était emparée de lui que du fait que cela faisait une trentaine de secondes qu'il retenait sa respiration. Se rendant soudain compte qu'il était à deux doigts de s'étouffer tout seul, Ignace laissa aller son souffle, rendant aux veines de son cou leur grosseur habituelle et au teint de son visage sa verdeur naturelle. Après quoi, ses fonctions vitales n'étant plus en danger dans l'immédiat, il décida de se remettre en colère. Mais il eut un léger problème. Il ne se rappelait plus du tout de pourquoi il devait s'énerver... Est-il nécessaire de rappeler l'étonnante capacité des gobelins à ne jamais apprendre de leurs erreurs passées ? C'est certainement dû au fait qu'ils sont au coude à coude avec les poissons rouges en terme de mémoire autant à court qu'à long terme. Toujours est-il que notre Ignace n'avait pas la moindre idée de ce qu'il faisait là, ni de qui était cette créature avec des cheveux longs qui lui faisait face d'un air amical. Oui parce-que les sourcils froncés et la posture menaçante d'une elfe prête à étriper l'intrus qui avait osé faire des dégâts dans la forêt elfique était très logiquement interprété par Ignace comme une allure franchement amicale et pleine de bonne volonté. C'est pourquoi il décocha un de ses plus beaux sourires charmeurs à l'elfe -à savoir le sourire avec trois dents du côté droit qui dépassent, tandis que les yeux roulent jusqu'à loucher de manière très esthétique- avant de tendre sa main droite comme pour offrir une poignée de main, et de prendre la parole d'une petite voix qui -pour une fois- seyait à sa petite taille.

« Enchanté, monsieur le garde-chasse. Je passais justement dans les environs à la recherche d'une boulangerie, auriez-vous l'extrême bonté de m'indiquer où je pourrais... »

Ignace n'eut pas le loisir de terminer sa belle phrase. Tout à coup, la terre trembla tandis qu'une masse plutôt imposante semblait se fracasser dans une étendue liquide. Autant dire la fin du monde pour un gobelin. Toute sa vie défila devant ses yeux en un instant. Du moins ce dont il se rappelait de sa vie. C'est à dire depuis un peu moins de cinq minutes. Bref.
Tous ses instincts de survie activés au maximum de ces capacités -sur une échelle de un à dix, deux- Ignace chercha l'échappatoire le plus logique et le plus sécurisé qu'il pouvait trouver. Il pensa donc en tout premier à se cacher les yeux avec ses mains. Technique qui avait le mérite d'être simple à mettre en oeuvre, mais dont l'efficacité laissait hélas à désirer. Il entendait en effet toujours les bruits de l'affreuse créature qui lui promettaient une mort atroce, et autant qu'il essayât il ne parvint malheureusement pas à se boucher les oreilles en même temps que se cacher les yeux. Evidemment, l'idée de fermer les yeux ne lui effleura pas l'esprit. C'est un gobelin, il est bon de le rappeler de temps en temps. La deuxième solution trouvée par Ignace pour échapper à la fin du monde était bien plus ingénieuse : courir se réfugier dans le grand sac qui traînait un peu plus loin par terre, s'y enfouir entièrement et ainsi disparaître aux yeux de tous comme par magie. Le problème : il n'avait pas le temps d'atteindre cette oasis de paix et de sérénité, impossible de considérer cette option donc. Il ne lui restait donc qu'une seule et unique solution, certes délicate à mettre en oeuvre, mais qui pouvait porter ses fruits dans un second temps. Oui, c'était décidé, il ferait ça. Ignace leva ses petits bras verts vers le ciel bleu, ses poings refermés et crispés sur eux-mêmes, rabattit ses oreilles en arrière, tourna lentement sur ses pieds, ouvrit grand sa bouche... et cria. Il hurla à la mort, et courut se réfugier derrière son vieil ami -Gabriella- toujours en criant. Le genre de cri aigu, difficilement supportable, mais prolongé dans le temps, le genre de son que l'on a envie de faire cesser à tout prix, avec une option considérable d'exploser la tête de cet abruti comme un melon trop mûr pour qu'il cesse enfin de gueuler. L'abruti, pas le melon.

Cessant soudain tout bruit, avec la même spontanéité qu'il avait commencé, Ignace agrippa délicatement les bottes de son protecteur malgré lui, et risqua un oeil derrière lesdites bottes. Un grand lézard bleu se trouvait là, au milieu de l'eau et observant les deux êtres d'un oeil critique. Sa voix grave fit baisser les oreilles d'Ignace contre sa volonté, ce dernier courbant l'échine sans même s'en rendre compte. Il se rendit alors compte qu'il n'avait pas écouté ce que la puissante voix disait. Voilà qui était fâcheux. Mais le garde-chasse se chargerait bien de répondre au gros lézard tandis que lui couvrait leurs arrières. A cette pensée, Ignace jaugea le sol derrière lui. Un gros tube cartonné qui gisait à quelques pas de là attira son attention de manière fort importante. Décidant de le récupérer sans se faire repérer, il mit à profit ses capacités de pisteur-traqueur exceptionnelles, et se mit à ramper en poussant des petits gémissements pour s'encourager, jusqu'à enfin atteindre le graal provisoire. Fier de lui, Ignace se redressa en serrant dans son poing fermé le bâton d'explosifs qu'il ne se souvenait plus avoir fabriqué, un grand sourire se dessinant sur sa face couverte de terre. Des sourires se dessinent souvent sur le visage d'Ignace, me direz-vous. Mais ne dit-on pas « heureux le simple d'esprit » ? Pas de mémoire, pas de prévision, pas de préoccupations, Ignace savait apprécier l'instant présent. Très souvent pour rien du tout.

Le gobelin triomphant revint en courant vers son ami qui retenait le lézard, et appliqua un côté du bâton sur une braise qui avait été propulsée là par la première explosion. Voyant la fumée qui se dégageait à présent de l'objet s'intensifier, Ignace gloussa de joie, avant de soudain balancer l'explosif amorcé vers le lézard bleu. Eau ou pas, maintenant que l'amorce était passée en interne, ça allait péter ! Se rendant soudain compte qu'il avait eu une pensée hautement technique, Ignace comprit -pour la énième fois- qu'il était fait pour devenir artificier. Tout content de lui, il se jeta au sol, attendant l'inévitable explosion.
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Gabriella Del Luna
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MessageSujet: Re: Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris]   Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris] I_icon_minitimeLun 5 Mar - 23:04

Gabriella maintenait toujours une distance pour ne pas risquer inutilement sa vie. Elle secoua la tête, en attendant une réponse de la part du gobelin. Elle fut, néanmoins, surprise par la réaction si inattendue de la créature. L'elfe fronça un sourcil, voyant le teint de peau changer de couleur, passant d'un vert étrange à un rouge cramoisi. Elle espéra secrètement qu'il en oublie de respirer, mais à son grand damne, elle remarqua qu'il n'était pas totalement stupide: il n'avait pas encore fait abstraction du fait que n'importe quel être vivant a besoin d'oxygène pour vivre. Elle soupira, lasse, toujours en position de combat. Elle observait chacun de ses mouvements, y compris chaque haussement de poitrine à chaque bouffée d'air. Elle restait sur ses gardes, et elle plissa ses yeux un moment, craignant le pire lorsqu'il tendit la main. Elle se contenta de l'observer, l'air dégouté, n'osant pas lui rendre ce geste qui se voulait poli. Elle secoua la tête, et recula d'un pas. Elle fut de nouveau surprise de savoir que cet être étrange était doté de paroles, mieux, il s'exprimait correctement et de façon courtoise. Elle inclina la tête sur le côté, persuadée qu'il s'agissait d'un piège. En réalité, elle n'eut pas vraiment le temps de se poser davantage de questions, qu'une onde provenant du ciel vint faire trembler son corps fragile. Elle sentit une immense bourrasque de vent venir secoua sa chevelure, masquant temporairement son champs visuel. Elle mit un main sur son visage, levant la tête pour s'apercevoir qu'une immense masse bleue venait se poser. Elle sauta sur la côté, afin d'éviter l'éclaboussure qui s'ensuivit. Elle fut perplexe par la grandeur de...l'animal?

La rôdeur resta en position de défense, prête, autant à fuir qu'à attaquer. Elle resta admirative face à autant de prestance et ne sut dire un mot. Elle écarquilla les yeux, admirant les immenses ailes du dragon. Elle n'en avait jamais vu auparavant, se contentant de diverses rumeurs à leur encontre. On disait qu'ils étaient d'une puissance inégalable, et que leur prestance était écrasante. Elle devait bien admettre que toutes ces informations étaient bien vraies. Ce dragon aux écailles bleus ne pouvait lui tirer que du respect. Elle se sentait étrangement petite et faible face à une force de la nature pareille. L'animal la surplombait, il était tellement haut qu'il lui était impossible de croiser son regard. Son coeur s'emballa. Elle ne sut dire si c'était de peur ou d'excitation, ou peut-être des deux? Elle renversa la tête, tentant d'y voir un maximum. Sa respiration redevint calme avant qu'elle ne soit surprise par la réaction stupide du gobelin. Elle avait presque oublié qu'il existait celui là. Le dragon se mit à parler et Gabriella entendit des paroles se noyant dans un grondement. La voix venait des abysses, ce n'était pas possible autrement. Elle était grave, lente, et difficilement compréhensible. Il dit que l'eau était froide, et une expression de lassitude vint se peindre sur le visage de l'elfe. Entre les paroles du dragon et le cri strident du gobelin, vraiment, elle n'avait pas de chance aujourd'hui. Elle voulut répliquer à l'animal qu'il faisait une grossière erreur en pensant qu'elle s'alliait à une fée de basse espèce, mais elle n'en eu pas le temps. Elle sentit une pression en niveau de son mollet. Elle baissa le regard et croisa le regard globuleux de la créature verte. Elle sentait encore le cri résonner en écho dans son esprit. Elle respirait doucement, retenant un coup de pied plutôt bienvenu vu la situation. Elle devait retrouver un certain self contrôle pour ne pas réduire en bouillie ce petit être ignorant et agaçant! Sans compter qu'un gobelin en moins... ce ne devrait pas être la fin du monde!

Elle soupira, jetant un oeil sur le dragon. Et ce fut son erreur! Lorsqu'elle reposa le regard sur le gobelin dont le sourire faisait plus peur qu'autre chose, elle ne comprit pas pourquoi il avait quitter son étreinte autour de son pied. Mais, la réponse arriva très vite. Elle aurait du s'en douter. Un aussi petit cerveau sur patte signifiait une tonne d'ennuis! Elle ne pouvait pas spécialement agir, elle dut se contenter d'être spectatrice. Elle le vit prendre un bâtonnet de dynamite... Ce fut comme si la scène se passait au ralenti, et cette sensation d'impuissance la mettait hors d'elle! Elle vit l'étincelle partir, elle vit le bâton s'envoler dans les airs. Ses iris bleus suivaient le mouvement, alors que sa bouche s'ouvrait doucement, mais trop lentement. Elle voulu crier, mais, c'était bien trop disgracieux pour un elfe. Sans compter que crier, Gabriella ne savait pas faire! Elle ne sut dire pourquoi, mais elle aurait bien balancer le gobelin à la suite du bâtonnet, histoire qu'il y reste pour de bon. D'ailleurs, en parlant de ce dernier, il était aplati par terre, les oreilles baissées. Quel couillon! Marcher dessus aurait sali ses bottes, lui parler lui aurait fait perdre de la salive, se soucier de sa vie était une perte de temps, enfin bref, elle focalisa donc son attention sur le dragon. Ce serait stupide de mettre en colère un animal aussi majestueux. Et puis, si la bête venait à se rebeller, autant dire qu'elle mourrait sur le champs! Face à autant de puissance, elle n'existait même pas! Elle courut donc, dans un élan de bravoure rempli d'inconscience. Elle fit un saut gracieux, digne d'une rôdeur et tapa juste dans le bâtonnet pour qu'il ne tombe pas en plein sur le dragon. Mais, les miracles n'existaient pas: même si la dynamite ne lui exploserait pas dessus, il sentirait tout de même la sale onde de choc qui suivra! Elle n'eut d'autre choix que de faire pareil que le gobelin, s'allongeant sur le sol, avant que un énorme boum ne se fasse entendre, faisant vibrer la terre, la fissurant par endroit. Le courant d'air qui suivit fut effrayant. Elle releva la tête, des brindilles dans les cheveux, des traces de boue sur le visage. Par réflexe, ses doigts s'étaient crispés dans le sol, s'agrippant tant bien que mal pour résister à l'onde qui suivait. Elle respirait difficilement, surement du au stress. Son pouls cognait contre ses tempes. Elle reprit ses esprits, se leva sans se retourner vers le gobelin et s'adressa au dragon.

"Est-ce que vous allez bien?"
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Temris Draeth
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MessageSujet: Re: Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris]   Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris] I_icon_minitimeDim 25 Mar - 12:51

[HRP : Je vous ai pas oubliés ! Désolé du retard... encore une fois
Dites-moi si quelque chose ne vous convient pas dans mon post !]


Temris ne reçut aucune réponse à ses questions… ce qui le froissa au plus haut point. L’ignorait-on ? De plus, les cris suraigus et incessants du gobelin n’arrangeaient pas les choses.

Mais, rapidement, son ego fut flatté par les réactions des deux créatures à son arrivée et son courroux fondit comme neige au soleil. Voir que seule la puissance de sa voix arrivait à faire courber le dos et les oreilles d’un gobelin, quel délice ! L’elfe, quant à elle, restait bouche bée, sans doute éblouie par autant d’éclat et de classe réunis en un seul être !

*Moi !* conclut le dragon heureux.

Il fit un grand sourire, découvrant en grande partie ses crocs blancs et acérés dont il était si fier. Il aurait été parfait sans cette horrible couleur d’écailles.

Des mouvements soudains le sortirent de sa rêverie. Que se passait-il donc sur la berge à la fin ? Temris tourna la tête vers les autres créatures et il écarquilla les yeux. Le gobelin avait apparemment surmonté la peur viscérale pour attraper un bâton de dynamite, l’allumer et le lancer en direction de…

*De moi ?!?* observa le dragon ébahi.

Il n’aurait pas le temps de s’envoler, et les environs laissaient trop peu de place pour tenter une quelconque esquive. Que fallait-il donc faire ?
Temris regarda des deux côtés : aucune échappatoire. Le mieux était donc d’encaisser le choc qui, l’espérait-il, ne devait pas trop faire de dégâts…

C’est au moment ou le dragon bandait ses muscles et commençait à se recroqueviller autant qu’il pouvait que l’elfe bondit, écartant légèrement le bâton de TNT du corps de Temris, mais pas assez.
Le dragon eut tout juste le temps de voir le spectacle, qui aurait été amusant si la situation n’avait pas été aussi grave, d’un gobelin et d’une elfe plaqués au sol, les main sur la tête avant de voir l’inévitable explosion.

Sous l’onde de choc, il faillit perdre l’équilibre, mais dépliant légèrement ses ailes par réflexe, elles lui servirent à s’appuyer contre un arbre et ainsi à éviter la chute. Il manqua tout de même retomber de l’autre côté, n’ayant pas su gérer son effort. Il se rattrapa tant bien que mal.
Son ouïe étant plutôt sensible, un bourdonnement affreux lui emplit la tête, l’étourdissant. Il secoua violemment sa grosse tête. Cela apaisa un peu les effets, mais ils ne disparurent pas complètement.

- Est-ce que vous allez bien ? demanda l’elfe

Cette simple phrase le fit revenir à la réalité de la situation.
Il inspecta l’arrière de son corps. Son arrière train et sa queue le faisaient souffrir et il vit qu’il y avait de quoi : une bonne partie de ses écailles s’était arrachée, d’autres avaient noirci ou cramé et de fins filets de sang rouge coulaient à présent le long de sa patte pour aller se mêler à l’eau du fleuve. Mais toutes ces blessures, bien que douloureuses, ne nécessitaient pas de soins immédiats et elles guériraient... avec le temps.
Temris était à présent partagé entre plusieurs sentiments : la colère envers le gobelin, la reconnaissance envers l’elfe et la méprise pour cette dernière qui avait eu le culot de penser qu’il n’aurait pas pu s’en sortir seul.

Il approcha sa tête des deux créatures, au ras du sol et plongea son regard bleu clair dans leurs yeux, espérant les mettre ainsi un peu mal à l’aise et leur rappeler leur insignifiance vis-à-vis du dragon. Il en profita pour faire sortir de ses naseaux une légère fumée noire, rappelant ainsi sa dangerosité.

Se réjouissant de l’ambiance qu’il venait de créer, Temris n’hésita pas à user de ses dons de télépathie pour entretenir le mystère. Il s’adressa tout d’abord à l’elfe.

*Je n’avais aucunement besoin de ton aide !* commença-t-il méchamment. *Néanmoins, je te remercie pour ta contribution,* concéda-t-il sur un ton moins hautain.

Il tenta ensuite de communiquer avec le gobelin, mais il eut quelques difficultés. L’esprit de ce dernier était pour le moins… perturbé. L’esprit du dragon se fraya tout de même un passage à travers ce brouillard et déclara :

*Te rends-tu compte de la gravité de tes actes ? Je suis un Membre du Conseil et un dragon ! Comment as-tu pu oser ?*

Temris se doutait que le gobelin ne comprendrait que la moitié de sa phrase, mais au moins il pouvait se défouler. En se retirant de son esprit, une chose inhabituelle se passa : une ou deux images d’explosions apparurent à l’esprit de Temris. Ce dernier n’avait pourtant pas permis à l’esprit du gobelin de lui répondre en pensées (pour qu’il soit obligé de parler pour lui répondre) ! Hasard ou capacité insoupçonnée ?

*Bah ! Peu importe !* pensa le dragon pour lui-même.

Puis, voulant mettre un point final au problème, il déclara oralement :

- Qu’est-ce vous a amené ici tous les deux ?

Il regarda l’elfe :

- Est-tu avec ou contre lui ? En tout cas, tu m'as l'air plus raisonnable.

Puis, s’adressant à nouveau aux deux :

- Avez-vous prévu de faire sauter toute la forêt ? Estimez-vous heureux que je sois dans un bon jour, sinon vous ne seriez déjà plus de ce monde. Surtout toi, petit homoncule vert, ajouta-t-il en direction du gobelin.

Leurs réactions montrèrent à Temris qu’il resterait encore un moment près de cette cascade !
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MessageSujet: Re: Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris]   Le fou, la gardienne et le sage [Ignace, Gabriella, Temris] I_icon_minitimeSam 31 Mar - 14:10


Ignace ne comprit rien du tout. Enfin quand je dis rien du tout, c'est encore moins que d'habitude. Disons pour schématiser que sur une échelle de compréhension de un à dix, le gobelin moyen gravitant autour de zéro virgule cinq à l'état normal, Ignace était à moins trois. Vous pourrez me rétorquer que c'est impossible et que ça n'a aucune réalité physique, mais l'esprit d'un gobelin a-t-il une réalité physique ? C'est à méditer. Toujours est-il que tout avait commencé à se dérouler comme il l'avait prévu. Commencé je dis bien. Surtout la partie durant laquelle il avait lancé la dynamite. Ca ça s'était passé à merveille, il n'aurait pas pu espérer mieux ; trajectoire idéale, très faible prise au vent, bon timing de mise à feu, bref, tout se passait comme dans un rêve dans l'esprit enfantin et émerveillé du gobelin. Puis un nuage était venu assombrir la toile de maître qu'il avait réussi à créer malgré tous les défauts qui le caractérisaient. Enfin peut-être grâce à eux justement. Ca se discutait.
Toujours est-il que son ami le garde-chasse, pour d'obscures raisons qui dépassaient Ignace, s'était mis à courir peu avant l'explosion. Pourquoi ? Pourquoi ne s'était-il pas jeté à terre comme convenu ? (Ignace avait convenu de cela avec lui-même bien évidemment, demander l'avis de son compagnon ne lui avait pas semblé judicieux) Tout chamboulé, notre artificier décida logiquement de faire ce que tout bon gobelin aurait fait à sa place, et qui au passage était sûrement une caractéristique que les êtres verts partageaient avec les autruches : il plaqua sa tête contre le sol et ferma les yeux. Le machin finit par exploser. L'explosion fit trembler la terre près d'Ignace, l'argile se soulevant violemment par petits à-coups pour venir frapper par intermittence la mâchoire du gobelin. Celui-ci se retrouvait donc secoué comme un fétu de paille dans un cyclone, à ceci-près qu'il émettait un bruit caractéristique que l'on pourrait retranscrire à peu près par :

« BlllbBlllbBlllllbB...! »

Ce qui il faut l'avouer n'est pas très éloquent. Mais il n'est pas nécessaire d'être très éloquent dans de telles situations en même temps. Quelques secondes après que le calme soit revenu, et encore quelques secondes plus tard pour que le gobelin se rende compte que le calme était revenu, il se releva difficilement en se grattant le nez, réflexe logique et compréhensible après une explosion de dynamite. C'est ainsi qu'il se retrouva nez à... museau avec son pire cauchemar sur terre actuellement. Le gros lézard.
Un cri de terreur commença à monter de ses poumons ratatinés, mais il se bloqua dans sa gorge, ce qui au passage lui donna un petit hoquet qu'il tenta de réfréner en avalant sa salive. C'est ainsi qu'il manqua s'étouffer, toussotant à moitié en crachant des filets de bave verdâtre à quelques centimètres du museau du gros lézard, les yeux au bord des larmes et les doigts crispés en de petits poings nerveux. Arrivant finalement à reprendre son souffle, heureux d'être encore en vie après avoir frôlé la mort d'aussi près, Ignace décocha un sourire enchanté au lézard qui le fixait. Malheureusement, c'est à ce moment là que sa tête se dérégla. On peut se demander en quoi l'esprit d'un gobelin peut être plus dérangé que d'habitude, on pourrait même arguer que des voix qui lui disent de faire des trucs, Ignace en entendait tous les jours dans sa tête, et loin de s'en méfier, il les écoutait et réalisait ce qu'elles souhaitaient, pour le meilleur comme pour le pire. Bien plus souvent pour le pire que pour le meilleur en fait. Enfin, ça dépendait pour qui. Question de point de vue.

Oui mais là, c'était autre chose. La voix qui raisonnait en ce moment dans son crâne ne venait pas de son cerveau dérangé, elle semblait au contraire provenir d'un être plein de raison et de sagesse... et même d'une pointe de colère, si l'on était attentif. Et ça, Ignace ne pouvait tout simplement pas le supporter. Aussi incroyable que cela puisse paraître, une voix de raison au milieu de cet océan de folie y était considérée comme la pire des intruses, c'était l'ennemi par excellence, la chose à éliminer. Il faut savoir que les gobelins, surtout les artificiers, étaient particulièrement efficaces pour éliminer des machins de toutes sortes, aussi une voix dans sa tête n'était pas tellement un problème pour le petit être vert. Une détermination toute nouvelle dans ses yeux globuleux, Ignace se pencha, attrapa une pierre grosse comme son poing et réalisa la seule et unique action qui devait être accomplie pour lui permettre de retrouver le flot apaisant de ses folies quotidiennes et si chères à son coeur. Il se frappa violemment le crâne avec le caillou.

Toute la partie supérieure de son front émit un craquement presque spongieux, alors que des morceaux de peau et d'os giclaient de part et d'autre de la pierre, certains encore retenus par de fins filets de chair, d'autres volant sur plusieurs mètres pour se perdre dans la végétation aux alentours. Son oeil gauche se gonfla soudainement, à deux doigts d'exploser, tandis que son oeil droit se ratatinait par manque d'irrigation. Puis tout fût terminé.

Les petits doigts boudinés de la fée relâchèrent le caillou, qui s'écrasa sur son pied gauche, déviant les orteils verdâtres en un angle fort curieux. Un sourire abruti s'afficha sur ce qu'il restait du visage d'Ignace, et il tomba à la renverse, vers l'arrière, pour aller s'éclater le dos sur l'argile compacte qui composait le sol de cette partie de la forêt.

Tout s'était passé comme prévu.

La voix avait disparu !
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